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Jaeger-LeCoultre, exploitation horlogère basée au Sentier (VD), dans la Vallée de Joux, table cette année sur une croissance supérieure à celle du secteur.
Une santé économique que l'entreprise assoit sur un marché de niches et une indépendance face aux marchés asiatiques.
«Nous sommes au-dessus de la croissance des exportations», affirme Daniel Riedo, directeur de Jaeger-LeCoultre, dans un entretien paru dans l'AGEFI ce lundi 20 octobre. Même si la marque ne communique ni sur son chiffre d'affaires, ni sur son volume, elle se porte bien, selon celui qui a pris la tête de l'entreprise en juillet 2013.
Daniel Riedo souligne que l'enseigne horlogère continue à croître malgré la limite imposée par sa capacité de production. Une capacité saturée, notamment dans le très haut de gamme. Pour rappel, les montres proposées par la manufacture, appartenant au groupe Richemont depuis 2000, s'étalent sur un éventail de prix compris entre 5000 et 1 million de francs.
Cumul de niches
Une large gamme qui permet à la marque d'assurer sa santé économique, le cumul de niches lui garantissant une demande soutenue. Elle veille donc à croître dans tous les segments. Pour l'avenir, elle envisage d'intégrer certains codes et innovations aux produits dans le milieu de gamme. Sa production se concentre sur des petites séries ne dépassant pas 1500 pièces sur une référence.
«Notre modèle nous rend plus exclusifs, notre clientèle le sait et se montre prête à payer un peu plus pour l'obtenir», certifie Daniel Riedo. Il est donc hors de question pour Jaeger-LeCoultre de réduire le nombre de ses calibres - produits proposés - qui, selon lui, font la vraie force de la marque.
Embauches et nouvelles boutiques
Le directeur veut pour preuve de la croissance de Jaeger-LeCoultre, l'engagement de main-d'oeuvre. Pas moins de 1350 employés travaillent sur le site de la Vallée de Joux, soit 250 de plus qu'il y a trois ans, selon Daniel Riedo. Les effectifs de l'usine de Porrentruy (JU) ont aussi augmenté, passant de dix il y a deux ans, à près de 70, cette année.
Par ailleurs, Jaeger-LeCoultre ne se trouve pas affecté par l'instabilité économique des marchés chinois et hongkongais. «La Chine n'est pas le débouché prioritaire de nos développements», déclare le directeur. Durant les six derniers mois, l'enseigne a ouvert six nouvelles boutiques en Europe et projette d'en inaugurer six de plus sur le continent américain.
L'horloger écoule un tiers de sa production par l'intermédiaire de détaillants comme Bucherer. A côté de quoi, il possède 71 boutiques à son insigne et envisage d'en ouvrir quinze de plus d'ici à deux ans. Le dernier tiers de ses montres se vend par la distribution traditionnelle.
(ats/Newsnet)
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