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Le patron de Swatch Group trouve donc «aberrant» que de grandes entreprises annoncent avant Noël qu'elles vont licencier ou recourir au chômage partiel.
Pour Nick Hayek, «l'horlogerie suisse n'est pas du tout en crise», a-t-il déclaré dans une interview parue ce jeudi 13 novembre dans les titres du groupe ESH Médias.
«Si vous êtes dans une situation vraiment problématique, je n'ai rien contre que des sociétés annoncent des mesures de chômage partiel. Mais dans un contexte de croissance ou de stabilité des ventes, cela délivre un message dangereux», a ajouté Nick Hayek qui a rappelé que «les bénéfices sont là».
Selon le patron de Swatch Group, ces groupes-là agissent sous la pression des financiers qui sont «à la recherche d'une maximalisation des bénéfices dans un laps de temps toujours plus court». Les milieux financiers ne sont pas intéressés au développement à long terme.
«La bourse est un casino et rien d'autre. Il faut arrêter cette dictature», martèle Nick Hayek.
Apple Watch: pas d'inquiétude
Pour le patron du numéro un mondial de l'horlogerie, la situation «est aujourd'hui presque meilleure qu'il y a quelques années». Les États-Unis bénéficient d'une croissance intéressante, le Japon se redresse et la Chine continue d'être un moteur. On compte dans l'Empire du Milieu actuellement «200, 300, 400 millions de personnes qui ont accès à la croissance».
L'arrivée de l'Apple Watch n'inquiète pas non plus Nick Hayek. Selon lui, Swatch Group est très innovateur dans les produits électroniques. Les circuits intégrés innovants développés par le groupe biennois, via sa filiale EM Marin, se trouvent dans beaucoup de produits dits smart.
Autre exemple, les piles de la filiale Renata, dont les plus avancées, miniaturisées viennent de Bâle-Campagne. Pour Nick Hayek, «personne n'a utilisé les cadrans solaires comme Tissot, pour garantir une autonomie exceptionnelle».
(ats/Newsnet)
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