Les horlogers en guerre contre les plagiats téléchargeables
 
Le 26-11-2014

Les grands noms de l'horlogerie de luxe, notamment suisses, dénoncent une nouvelle tendance: le téléchargement de copies de leurs cadrans sur les montres «connectées».

Il semblerait que les fausses montres de luxe qui fleurissent encore sur les étals des marchés aux quatre coins du monde soient obsolètes. La nouvelle tendance est aux cadrans téléchargeables qui s'affichent sur les montres connectées - imitant de préférence un design volé à Rolex, Swatch ou Omega.

Plusieurs plateformes, dont l'américaine FaceRepo, proposent ainsi des cadrans pour lesmontres connectées Android. Ces derniers sont mis à disposition gratuitement par des internautes possédant un compte sur le site.

On y trouve, entre autre, une «copie de la montre Oyster Perpetual de Rolex», selon la description même, (voir photo ci-dessus) téléchargeable sur différents écrans de Samsung, Motorola ou LG.

«Intolérable» pour Swatch

Les marques semblent décidées à agir. Bastien Buss, un porte-parole chez Swatch, a exprimé son agacement: «Le groupe Swatch ne peut tolérer de telles répliques digitales de ses produits».

Interrogé par le site spécialisé TorrentFreak, le fondateur du site FaceRepo (dont le nom complet n'a pas été dévoilé) a confirmé avoir reçu des notifications de plusieurs grandes marques, parmi lesquelles Mondaine, Omega, Tissot, Certina, Swatch ou encore Flik Flak».

FacePro affirme avoir désactivé les comptes des designers qui mettaient en ligne des plagiats pointés du doigt à plusieurs reprises, et retiré les modèles qui posaient problème aux marques. «Bien que certains designs étaient très sympas et faisaient preuve d'un réel talent artistique de la part du designer, nous pensons que les propriétaires des droits 0u des brevets ont le droit de défendre leur marque», signale simplement le fondateur du site. «Toutes les demandes de retrait (...) ont été satisfaites en l'espace de quelques heures».

Marques et logos protégés par la loi

Si certaines copies ont bien été retirées de la plateforme, la guerre est ouverte et ne fait que commencer - ce genre de sites risquant de se multiplier.

Pour un expert interrogé par le magazine en ligne américain Re/Code sur le sujet, la loi protège les marques déposées et la propriété intellectuelle et est ainsi favorable aux fabricants en ce qui concerne les noms de marques et les logos. Et ce même si la contrefaçon n'est pas, à proprement parler, «physique».

Re/Code mentionne également qu'un design peut être déposé auprès du bureau américain des brevets et propriétés intellectuelles et donc protégé. Pour mémoire, Apple avait ainsi dû payer un dédommagement de 20 millions de francs après avoir utilisé, sans en avoir le droit, le célèbre design de l'horloge des CFF sur ses ipads et iphones.

(Newsnet)
24heures

 

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