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Les ventes à l’international ont baissé de 4,4% en novembre en glissement annuel à 2,06 milliards de francs.
Les exportations horlogères suisses ont reculé de 4,4% en novembre par rapport au même mois de l'an dernier à 2,06 milliards de francs. Sur onze mois cette année, elles affichent une hausse de 2,3% à 20,44 milliards.
La baisse constatée s'inscrit dans un environnement moins favorable pour la branche, a expliqué hier la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) dans un communiqué. Par ailleurs, une partie de l'évolution est à mettre sur le compte d'un nombre de jours ouvrables plus bas.
Le recul est encore plus marqué en volume. Le nombre de montres-bracelets écoulées à l'étranger s'est élevé en novembre à 2,5 millions de pièces, soit une baisse de 6,8%. En valeur, la diminution est de 3,8% à 1,94 million de francs. Les autres produits reculent de 13,1% à 116,4 millions de francs.
Tous les segments de prix ont été touchés par la baisse, aussi bien en valeur qu'en nombre de pièces. En dessous de 3000 francs, les reculs ont été assez homogènes et ont affiché -7,3% en valeur et en -7,0% en volume. Les montres de plus de 3000 francs ont été moins affectées, avec -2,0% en valeur.
Conséquence de cette évolution, les garde-temps en métaux précieux ont le mieux résisté en novembre puisqu'ils ne reculent que de 1,6% en valeur et réussissent même à augmenter de 0,5% en volume.
A contrario, les autres matières (dont fait partie le plastique) sont les plus touchées (-17,5% en valeur et -6,4% en volume). L'acier est dans la moyenne avec une baisse de 3,4% en valeur et de 4,9% en volume.
Les variations sur les différents marchés ont fait le grand écart en novembre, note la FH. Après deux mois positifs, Hong Kong a présenté un net recul (-13,5%). Les Etats-Unis ont continué sur leur lancée favorable en enregistrant une des plus fortes progressions (+17,1%). L'Italie, troisième débouché pour les exportations horlogères, a subi un recul (-3%) dans la moyenne mondiale. L'Allemagne (-14,6%) et la France (-19,3%) ont chuté plus nettement.
Si Singapour est resté stable, les autres grands marchés asiatiques ont connu une tendance négative: le Japon (-4,8%) a mis fin à douze mois de forte croissance, la Chine (-27,6%) a perdu beaucoup de terrain et se classe au neuvième rang des débouchés horlogers et la Corée du Sud (-1,7%) a repris son souffle après 16 mois de progression marquée et ininterrompue.
Sur onze mois, la Chine est un des rares premiers marchés en recul (-0,5%). Hong Kong progresse de 0,8%, les Etats-Unis de 6,7%, le Japon de 16,6% et l'Italie de 0,3%. L'Allemagne (-7,1%) et la France (-6,2%) sont toutefois en recul. – (ats)
Renforcement du Swiss made
Le renforcement du label Swiss made dans l’horlogerie est en voie de concrétisation. La Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) vient d’arrêter les principes qui président à la révision de l’ordonnance Swiss made. Le Swiss made s’appuie désormais sur deux critères supplémentaires, a fait savoir jeudi la FH, dans la foulée de la séance de son conseil la veille. Premièrement, l’introduction d’un taux minimal de valeur suisse de 60% pour le mouvement et la montre. Deuxièmement, l’exigence d’effectuer le développement technique en Suisse. «La reprise du taux de 60% est logique et nécessaire», commente la FH. Pour mémoire, l’association faîtière des entreprises de la branche s’était fortement engagée dans la révision bouclée en 2013 devant le Parlement de la loi sur les marques, le projet Swissness, pour que les produits industriels soient soumis à ce coefficient. Précédemment, le taux minimal était fixé à 50% seulement, rappelle la FH. Jusqu’à maintenant, une montre devait répondre à trois conditions pour être considérée comme suisse: être équipée d’un mouvement suisse, être assemblée et contrôlée par le fabricant en Suisse. L’ordonnance Swiss made qui règle l’utilisation du nom «Suisse» pour les montres remonte à 1971. Selon la FH, une étape décisive vient donc d’être franchie dans la concrétisation du projet. Le label Swiss made sera renforcé «très significativement» aussi bien dans l’intérêt des consommateurs que dans celui du tissu industriel helvétique.
Fort recul des importations
Au mois de novembre, les exportations suisses ont stagné sur un an, en raison d'un jour ouvrable en moins, alors que les importations ont subi une forte contraction. La balance commerciale boucle avec un excédent de près de 3,87 milliards de francs, a indiqué hier l'Administration fédérale des douanes (AFD). Après correction des jours ouvrables, le commerce extérieur a bondi de 4,7% en novembre, ce qui représente la neuvième hausse de l'année, note l'AFD. Les exportations ont atteint 18,06 milliards de francs, en hausse de 1,9% sur un an. Toutes les branches ont profité de cette augmentation à l'exception de l'industrie du papier. La chimie et la pharmacie ont crû de 1%. L'industrie des textiles, de l'habillement et des chaussures a affiché une hausse de 3%. La bijouterie et la joaillerie ont poursuivi leur ascension (+13%). Sans correction du jour ouvrable, les exportations de l'industrie des machines et de l'électronique ont baissé de 4%. Le domaine des denrées alimentaires, boissons et tabacs a faibli de 3%. L'industrie des matières plastiques a reculé de 2%, contre 1% pour les instruments de précision et l'industrie métallurgique. Sur le plan mondial, le commerce vers l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Amérique latine a gagné du terrain. Les exportations vers l'Asie sont restées stables, celles vers l'Europe se sont repliées de 3%. Les importations ont atteint 14,19 milliards de francs en novembre, soit une baisse réelle de 12,1% et nominale de 11,4%.
(ats)
AGEFI
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