Chômage partiel chez l'horloger Ulysse Nardin, touché par la crise russe
 
Le 20-02-2015

L'horloger loclois Ulysse Nardin est touché par la crise russo-ukrainienne: une partie de ses 320 collaborateurs sont au chômage partiel. La force du franc n'arrange rien, mais l'entreprise reste confiante à plus long terme.

Ulysse Nardin a pris ces mesures à la fin de l'année dernière. Elles sont en vigueur en tout cas jusqu'à fin mai et touchent le personnel à un taux moyen de 20%, avec un maximum de 60% pour certains secteurs d'activité.

"La crise russo-ukrainienne en est la raison principale: nous subissons ses effets depuis déjà une année", nous a expliqué ce jeudi Patrik Hoffmann, CEO de la marque horlogère locloise. "Mais les taux de change et la baisse du prix du pétrole ont eu également des effets".

Pas de croissance en 2015

Aux mains du groupe de luxe Kering depuis novembre dernier, l'entreprise aurait pris ces mesures de toute façon, précise Patrik Hoffmann, qui assure donc qu'elles ne sont en rien liées au rachat. "Mais notre budget prévoyait une croissance que nous ne pourrons pas atteindre. Il faut être réaliste: Ulysse Nardin est profitable, mais l'année 2014 a été plate en termes de ventes. Et 2015 ne s'annonce pas en croissance non plus."

Le chômage partiel est un outil qui permet de sauvegarder les places de travail, souligne le CEO, qui ne peut cependant pas savoir de quoi l'avenir sera fait. "Pour ce qui est des taux de change, il y a eu un choc suite à l'annonce de la BNS, mais je pense qu'à terme, un équilibre va être trouvé. Et nos clients ont toujours de l'argent. Seulement, ils ne voyagent plus, et le sentiment d'insécurité fait qu'ils dépensent moins pour des produits de luxe. Nous devons trouver de nouvelles voies."

Marque de niche, Ulysse Nardin voit des opportunités aux Etats-Unis et au Moyen-Orient. Elle peut s'appuyer sur des produits dont les mouvements ont, pour une majorité d'entre eux, des mouvements "in house", et ceux-ci sont même à 100% fabriqués et assemblés à l'interne, y compris l'échappement. "C'est le résultat d'un investissement, ces 12 dernières années, de plus de 100 millions de francs dans l'outil industriel", relève Patrik Hoffmann.

arcinfo.ch

 

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