|
Sur le coup de 20 h 40, hier soir, dans le grand salon du Beau-Rivage où se déroulaient les ventes de joyaux de Sotheby’s, le fameux diamant, le plus pur qui soit, s’est vendu 18,1 millions de francs au téléphone, après des enchères qui ont duré deux minutes avec un autre client présent dans la salle. L’acheteur, l’homme d’affaires Georges Marciano, de nationalité américaine et actif dans les produits de beauté et les vêtements au travers de sa société Guess, a tout de suite fait savoir qu’il baptisait cette pierre du nom de Chloé.
Découvert en 2005 dans une mine africaine, d’un poids de 84,37 carats à l’issue d’un traitement de deux années qui lui a fait perdre quelque 276 carats, ce diamant possède 58 facettes et mesure près de 3 cm de diamètre. Il possède toutes les meilleures qualifications selon le Gemmological Institute of America, il est le plus gros diamant taillé brillant jamais mis aux enchères, avec sa taille brillant, sa taille D et sa couleur qualifiée de Finest White Flawless. Autant de qualités qui l’ont fait appeler jusqu’ici Pure Perfection. Pour David Bennett, responsable du département de haute joaillerie pour l’ Europe et le MoyenOrient, c’est le couronnement d’une carrière de 32 ans. Mais il ne détrône pas le record de Sotheby’s en la matière obtenu en mai 1995, à 19,8 millions de francs pour The Star of the Saeson, un diamant de 100,10 carats.
Les ventes aux enchères de joyaux de Sotheby’s ont atteint un montant global de 64 millions de francs. En tout, les deux ventes annuelles ont fait 124 millions. C’est le meilleur résultat de Sotheby’s depuis 1995. Le bracelet de la duchesse de Windsor, en émeraudes et diamants, est parti à 1,1 million de francs. Tandis qu’un diamant Fancy Vivid Blue de 4,16 carats, a été acheté 5,3 millions par la société Graff Diamonds.
Tribune de Genève / Michel Bonel |