Chez Antiquorum, une société spécialisée dans les ventes aux enchères d'horlogerie, on note un attrait particulier pour les montres sportives. Selon son directeur commercial et expert, Étienne Lemenager, si Patek Philippe (loin devant les autres), Vacheron Constantin et Audemars Piguet, dont la cote grimpe allégrement, représentent la fine fleur du marché des complications, un autre segment plus abordable émerge depuis quelques années. Il met en scène des Rolex bien entendu mais toujours davantage d'autres marques, à l'instar de Longines, Universal ou encore Movado.

Les chronographes des années 1930 à 1950 de ces marques n'ont jamais été aussi prisés. Alors que sa cote se montait à l'équivalent de 3 000 euros il y a quelques années, un beau chronographe Longines des années 1950 peut aujourd'hui atteindre les 15 000 euros. Il n'est ainsi plus rare de voir des pièces partir à des montants largement supérieurs aux estimations. En trois ans, les prix moyens des Rolex Submariner, Sea-Dweller ou Daytona ont quasiment triplé. À l'image de la référence 16610 Comex - une Rolex particulièrement recherchée -, passée de quelque 15 000 euros en 2001 à près de 50 000 aujourd'hui.

Le Figaro / Michel Jeannot