HUBLOT : Jean-Claude Biver, l’homme pressé
 
Le 12-02-2008

Quand j’ouvre la porte de mon bureau à la Tribune des Arts, le matin vers 6h, Jean-Claude Biver est déjà là à m’attendre, tout frétillant. Et pourtant il vient de Vevey. Le patron de Hublot, c’est bien connu, dé­borde d’activité. Depuis qu’il a pris la direction de cette mai­son, il y a quatre ans, la ca­dence de production n’a fait que s’accélérer. Le chiffre d’affaires est passé de quelque 26 millions de francs au départ à 172 mil­lions l’an passé. Dans les bouti­ques que j’ai visitées à Genève, de Gorski et Chimento notam­ment, je n’ai pu trouver une seule montre Hublot. Elles étaient toutes vendues. Et ce n’est pas mon ami Patrick Cremers, le patron de L’ Eme­raude à Lausanne, qui me contredira. Il en a déjà vendu pour 2 millions de francs et il aurait pu en vendre bien da­vantage, m’a-t-il confié, mais hélas, il n’a pas réussi à s’appro­visionner à nouveau, tant la demande est forte partout. Et les ventes ne sont pas du tout gonflées, j’en suis sûr. Jean­Claude Biver est un homme vraiment formidable. Il pro­duira cette année plus de 2800 mouvements répartis entre GMT et chronographes. Bientôt, il réalisera entièrement ses montres chez lui, dans sa nou­velle manufacture. Roi du marketing, inventif, jamais à court d’idées, il s’apprête à mettre en circulation une sorte de Black Card. Une attention de plus pour ses fidèles clients qui pourront, dans toutes ses bouti­ques, s’acheter une Hublot sans avoir besoin de débourser.
Même l’homme de la rue con­naît désormais ce diable d’homme toujours en mouve­ment. Il faut reconnaître qu’il a cette capacité, rare aujourd’hui, de dialoguer avec tout le monde. Et aujourd’hui même, il présente la toute première Big Bang de la gamme des 38 mm.

Il s’est engagé à verser une partie des bénéfices des mille exemplaires à la Fondation Smiling Children, dont Cherie Blair, l’épouse de l’ancien pre­mier ministre britannique présente aujourd’hui à Genève, est la marraine. Finalement, ce qui me séduit le plus chez Jean-Claude Biver, c’est son grand coeur!

Tribune de Genève / Gabriel Tortella

 

Copyright © 2006 - 2024 SOJH® All Rights Reserved