Reuge est parvenu à boucler l’année 2007 sur un bénéfice de 200 000 francs. Il précise ainsi le retour aux chiffres noirs révélé samedi dans nos colonnes. Après des années difficiles, marquées par les licenciements, les restructurations, les changements de propriétaires et de direction, le fabricant de boîtes à musique met un terme à cinq ans de pertes cumulées.

Les mesures prises pour redresser la marque commencent à faire effet. Sur le plan des ventes, l’entreprise a connu une progression d’environ 20% en 2007, suite au repositionnement dans le haut de gamme initié en 2004 et aux efforts entrepris pour améliorer la commercialisation des produits. La plus forte croissance est enregistrée dans les pays de l’Est et en Asie, où Reuge s’apprête à ouvrir une quatrième boutique et prévoit déjà la suivante. Cette évolution porte le chiffre d’affaires à quelque 12 millions de francs en regard des résultats communiqués pour 2006. Mais la société, non cotée en Bourse, ne donne pas d’autres détails.

Rationalisation

Le directeur général Kurt Kupper estime que les mesures de rationalisation mises en place contribuent de manière significative au retour à la rentabilité pour l’entreprise, qui a enregistré des pertes entre 1 et 4 millions depuis 2002. Depuis 2006, Reuge a réduit son assortiment avec l’abandon des boîtes les moins chères. La manufacture a par ailleurs amélioré certaines machines et unifié ses types de production. «Ce sont des choses simples, comme le fait d’utiliser les mêmes vis et charnières dans toutes les boîtes à musique», précise Kurt Kupper.

Le directeur est donc plutôt optimiste pour l’année 2008, qu’il espère aussi bonne que 2007. Mais l’entreprise, qui est loin d’avoir épongé ses pertes cumulées, reste prudente. «Il y a encore beaucoup de chemin à faire», conclut le directeur.

24 Heures / L. PI.