Le procès relatif à l'affaire Ulysse s'est poursuivi devant le Tribunal pénal économique de Neuchâtel. Les principaux accusés ont été entendus sur le vol, le recel ou la contrefaçon de près d'une centaine de montres de marque.

Comme la veille, la deuxième journée d'audition des prévenus a révélé que le tribunal aura fort à faire à démêler le vrai du faux dans un faisceau de déclarations discordantes. Les témoignages des accusés à propos d'une montre de luxe pour dame volée auront à cet égard valeur d'exemple édifiant.

La montre de marque Piaget, d'un prix de 20'000 francs, a d'abord été dérobée par l'employé toxicomane d'une bijouterie de La Chaux-de-Fonds. L'objet précieux a passé ensuite entre les mains de deux intermédiaires, avant d'entrer en possession de l'horloger Jean-Pierre Jaquet, qui l'a lui-même cédé à un antiquaire.

Les auditions ont porté également sur le mode d'écoulement d'une quarantaine de fausses montres à l'emblème des marques Franck Muller, Rolex, Panerai, Corum, Vacheron Constantin, Cartier et Patek Philippe. En outre, le tribunal a interrogé les prévenus sur un trafic concernant 23 montres Ulysse Nardin.

Les auditions de mardi et mercredi concernaient un premier volet de l'affaire Ulysse portant sur les montres volées ainsi que sur le recyclage illégal de déchets d'or dérobés dans des manufactures. La semaine prochaine, le tribunal entendra les prévenus au sujet de deux braquages ayant eu pour butin de l'or horloger 18 carats.

SDA-ATS