Vartan Sirmakes coupe les vivres à Franck Muller
 
Le 03-04-2007

Coup de théâtre. Selon nos informations, le Groupe Franck Muller vient de casser le contrat de consultant qui le liait à son fondateur Franck Muller. Parmi les raisons invoquées à l’interne: la récente affaire de drogue impliquant le garde du corps de l’horloger (lire la Tribune de Genève du 23 mars). Ce dernier, actuellement en vacances en Thaïlande, doit être entendu, comme témoin, par la Brigade des stupéfiants. C’est trop pour l’entreprise qui préfère prendre ses distances avant même que ce dossier ne soit jugé au plan pénal.

La guerre entre Vartan Sirmakes, gestionnaire de la société, et Franck Muller reprend donc de plus belle. Rappelons que les deux hommes s’étaient réconciliés en octobre 2004 après un an et demi de conflit de pouvoir. Suite au «traité de paix», signé entre les protagonistes, Vartan Sirmakes a repris la gestion de l’entreprise et Franck Muller est devenu consultant. Il devait notamment assumer un rôle de représentation auprès des marchés étrangers. Une source, proche du dossier, soutient que sa prestation n’était pas à la hauteur des attentes. Visiblement l’affaire de S. , chauffeur et garde du corps de Franck Muller, a été la goutte qui a fait déborder le vase pour le gestionnaire de l’entreprise. D’autres sources soutiennent que ce dernier cherche, via le «scandale S. », un prétexte pour se débarrasser du fondateur.

«Il ne s’agit pas d’un vaste réseau»

Au début du mois, le garde du corps, ancien patron d’un bar des Eaux-Vives, a été arrêté. On le soupçonne de violation de la Loi fédérale sur les stupéfiants. Trois autres hommes sont inquiétés par la justice, comme le précisait hier le journal 20 minutes. «Il ne s’agit en aucun cas du démantèlement d’un vaste réseau, explique Me Bastien Geiger. Mon client a admis les faits. Il en avait besoin pour sa consommation personnelle. Je vais demander prochainement sa libération provisoire. »

L’horloger est en vacances

La Brigade des stupéfiants compte maintenant entendre Franck Muller comme témoin. Ils veulent ainsi vérifier les déclarations de S. Mais l’horloger, qui aurait dû revenir mercredi de vacances a apparemment prolongé son séjour en Asie. Ses détracteurs estiment qu’il temporise. Ses défenseurs nient et dénoncent un règlement de comptes.

Tribune de Genève

 

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