Disparu ce week-end, le comédien américain Paul Newman avait été la première célébrité à donner son nom à une montre de son vivant. Même si le cinéma venait à l’oublier, le nom de Paul Newman resterait associé dans la grande légende horlogère à la Rolex Daytona.

C’était du temps où les célébrités portaient les montres qu’elles achetaient, sans que les marques les ligotent par des contrats d’avocats de plusieurs dizaines de pages.

C’est probablement ce qui fait la différence dans l’esprit des amateurs, qui savent reconnaître la passion de la communication. Pour avoir librement porté ce qui lui paraissait être le meilleur chronographe mécanique de l’époque (une Rolex Cosmograph, qui ne s’appelait pas encore Daytona, et encore moins « Paul Newman ») et pour avoir été souvent photographié avec dans les magazines de l’époque, Paul Newman est entré dans la légende.

Et sa montre avec lui ! L’appellation est non-officielle chez Rolex, mais tous les amateurs savent qu’elle désigne les premières séries de Daytona en acier, avec cadran contrasté et poussoirs champignon.

Au volant, il n’a gagné qu’une fois, dans une catégorie annexe, aux 24 Heures de Daytona, mais il a fini à la deuxième place au Mans (1979). Ses différentes écuries (Champcar) étaient célèbres et ultra-médiatisées.

Le paradoxe est que Paul Newman, qui a bâti son succès sur des films mythiques (voir sa filmographie sur Wikipedia), à la fois comme acteur, réalisateur, scénariste et producteur, laissera plus certainement son nom à une montre héritée de sa vraie passion, la conduite automobile, plutôt qu’à un film.

Un de ses « montres sacrés » dont Hollywood a le secret s’éloigne de notre quotidien pour prendre place dans la grande galerie des mythologies contemporaines. La Daytona qu’il avait choisie pour l’accompagner dans la vie s’inscrit désormais elle aussi dans cette galaxie mémorielle.

Pour tous les plaisirs que vous nous avez donné au cours de votre vie, au revoir et merci, Mr Newman !


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