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Quand j’ouvre la porte de mon bureau à la Tribune des Arts, le matin vers 6h, Jean-Claude Biver est déjà là à m’attendre, tout frétillant. Et pourtant il vient de Vevey. Le patron de Hublot, c’est bien connu, déborde d’activité. Depuis qu’il a pris la direction de cette maison, il y a quatre ans, la cadence de production n’a fait que s’accélérer. Le chiffre d’affaires est passé de quelque 26 millions de francs au départ à 172 millions l’an passé. Dans les boutiques que j’ai visitées à Genève, de Gorski et Chimento notamment, je n’ai pu trouver une seule montre Hublot. Elles étaient toutes vendues. Et ce n’est pas mon ami Patrick Cremers, le patron de L’ Emeraude à Lausanne, qui me contredira. Il en a déjà vendu pour 2 millions de francs et il aurait pu en vendre bien davantage, m’a-t-il confié, mais hélas, il n’a pas réussi à s’approvisionner à nouveau, tant la demande est forte partout. Et les ventes ne sont pas du tout gonflées, j’en suis sûr. JeanClaude Biver est un homme vraiment formidable. Il produira cette année plus de 2800 mouvements répartis entre GMT et chronographes. Bientôt, il réalisera entièrement ses montres chez lui, dans sa nouvelle manufacture. Roi du marketing, inventif, jamais à court d’idées, il s’apprête à mettre en circulation une sorte de Black Card. Une attention de plus pour ses fidèles clients qui pourront, dans toutes ses boutiques, s’acheter une Hublot sans avoir besoin de débourser.
Même l’homme de la rue connaît désormais ce diable d’homme toujours en mouvement. Il faut reconnaître qu’il a cette capacité, rare aujourd’hui, de dialoguer avec tout le monde. Et aujourd’hui même, il présente la toute première Big Bang de la gamme des 38 mm.
Il s’est engagé à verser une partie des bénéfices des mille exemplaires à la Fondation Smiling Children, dont Cherie Blair, l’épouse de l’ancien premier ministre britannique présente aujourd’hui à Genève, est la marraine. Finalement, ce qui me séduit le plus chez Jean-Claude Biver, c’est son grand coeur!
Tribune de Genève / Gabriel Tortella
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